Dans le paysage numérique actuel, les personnes âgées sont de plus en plus vulnérables aux escroqueries en ligne, principalement en raison de leur manque de compétences et de connaissances numériques. Selon Statistique Canada, environ 30 % des personnes âgées n’utilisent pas l’internet (Statistique Canada). Quant à ceux qui l’utilisent, ils sont nombreux à ne pas posséder les compétences numériques nécessaires pour naviguer en toute confiance sur le web. Malheureusement, comme le signale le ministère de la Justice, environ 10 % des personnes âgées canadiennes qui utilisent l’internet sont victimes de délits chaque année, la fraude étant le délit le plus répandu dans ce groupe démographique (ministère de la Justice). Les types de fraude les plus courants sont l’usurpation d’identité, la fraude à la carte de crédit et de débit, les escroqueries en ligne, ainsi que les escroqueries par téléphone et par porte-à-porte.

L’Enquête nationale sur les mauvais traitements envers les personnes âgées a mené une étude sur les abus financiers commis par des particuliers et des prestataires de services. Elle a révélé qu’en 2015, la maltraitance financière chez les personnes âgées pouvait atteindre 2,6 %, ce qui représente 244 176 Canadiens âgés (Gouvernement du Canada). En 2018, les personnes âgées de 60 ans et plus ont signalé les cinq principales formes de fraude : l’extorsion, les escroqueries liées au soutien technique, l’hameçonnage, les renseignements personnels et les faux prix. L’escroquerie la plus importante était l’escroquerie sentimentale, qui représentait environ 25 % de toutes les pertes subies par les personnes âgées, pour un montant total de plus de 9 millions de dollars (gouvernement du Canada).

Selon le rapport 2018 du Centre antifraude du Canada, les personnes âgées (60 ans et plus) ont été victimes de fraude par marketing de masse et de vol d’identité un total de 6 142 fois, ce qui représente 29 % de tous les cas de fraude signalés (Centre antifraude du Canada). La perte due à la FMM seule s’est élevée à plus de 26 millions de dollars, tandis que la perte combinée de la FMM et du vol d’identité s’est élevée à plus de 31 millions de dollars. Ces chiffres sont plus élevés que ceux de 2014, où 4 195 personnes âgées avaient été victimes de FMM, pour une perte totale d’un peu plus de 17 millions de dollars (Centre antifraude du Canada).

Les experts affirment que le manque d’accès, de fiabilité et d’abordabilité de l’internet dans les zones rurales perpétue la fracture numérique et laisse de nombreux Canadiens à la traîne. À l’heure actuelle, alors que 91,4 % des Canadiens ont accès à une vitesse fiable, ce n’est le cas que de 62 % des communautés rurales (CRTC). Selon Innovation, Sciences et Développement économique Canada (ISED), en 2018, près de la moitié des ménages canadiens ayant un revenu annuel de 30 000 $ ou moins n’avaient pas accès à l’internet à haut débit à la maison (Innovation, sciences et développement économique Canada). Des recherches ont montré que certaines personnes à faible revenu qui disposent d’une connexion à l’internet finissent par sacrifier des choses comme la nourriture et les médicaments pour pouvoir se l’offrir.

Selon Statistique Canada, qui se concentre sur l’utilisation personnelle d’Internet par province et par groupe d’âge, les personnes âgées de 65 ans et plus au Québec utilisent Internet à 64,4 %. En 2021, 82 % des adultes québécois accédaient à l’internet plusieurs fois par jour, et 9 % l’utilisaient environ une fois par jour, ce qui porte la proportion d’utilisateurs quotidiens en ligne au Québec à environ 90 % de la population. En ce qui concerne les adultes âgés de 75 ans et plus au Québec, 64 % d’entre eux utilisent l’internet une fois par jour en 2021. Cependant, 24 % des adultes québécois de 75 ans et plus ne savent pas comment utiliser internet, 11 % l’utilisent une fois par jour et 1 % ne l’utilisent que quelques fois par semaine ou moins.

Selon Statistique Canada, l’utilisation personnelle d’Internet par province et par groupe d’âge montre qu’au Québec, les personnes âgées de 65 ans et plus ont un taux d’utilisation d’Internet de 64,4 % (Statistique Canada). En 2021, 82 % des adultes québécois accédaient à Internet plusieurs fois par jour, et 9 % l’utilisaient environ une fois par jour (Statista). Cela porte la part des utilisateurs quotidiens en ligne au Québec à environ 90 % de la population. En ce qui concerne les adultes québécois de 75 ans et plus, 64 % d’entre eux utilisent Internet une fois par jour en 2021, tandis que 24 % ne savent pas comment utiliser Internet, 11 % l’utilisent une fois par jour et 1 % ne l’utilisent que quelques fois par semaine ou moins (Statista). Ces statistiques sont importantes car elles mettent en lumière la fracture numérique qui existe entre les différents groupes d’âge et les différentes régions du Canada. Plus précisément, elles mettent en évidence le taux d’utilisation relativement faible d’internet chez les personnes âgées, en particulier celles de 75 ans et plus, et les difficultés qu’elles rencontrent pour accéder aux ressources numériques. Cette situation est particulièrement préoccupante compte tenu du risque d’escroquerie et de fraude en ligne auquel les personnes âgées sont confrontées en raison de leur manque de compétences et de connaissances numériques. L’utilisation de ressources hors ligne, telles que le dispositif UNI, peut contribuer à résoudre ce problème et offrir aux personnes âgées un moyen sûr d’apprendre et de s’engager dans le contenu numérique.

Même dans les maisons de retraite, les personnes âgées n’ont pas accès à l’internet. Cela les prive non seulement de la possibilité de communiquer avec leurs proches, mais limite également leur accès à la richesse des connaissances et des informations disponibles sur l’internet. Une étude a révélé que seulement 14 % des maisons de retraite d’une chaîne nationale mettaient des ordinateurs à la disposition des résidents et que 11 % d’entre elles disposaient d’un accès à l’internet (Tak, Beck et McMahon). Ce manque d’accès à la technologie perpétue la fracture numérique qui existe entre les différents groupes d’âge et les différentes régions du Canada, rendant de nombreuses personnes âgées vulnérables aux escroqueries et aux fraudes en ligne.

Lors de nos rencontres avec divers dirigeants communautaires, nous avons été surpris de constater que cette question était très importante en Amérique du Nord. Alors qu’UNI était principalement déployé dans les pays du Sud, notre équipe s’est demandée si un dispositif comme UNI, déployé dans de petits villages d’Afrique, pouvait être utilisé dans des maisons de retraite, dans les régions rurales du Canada. UNI peut contribuer à améliorer la culture numérique des populations vivant dans des zones à faible connectivité, ainsi que des personnes qui souhaitent disposer d’un moyen sûr d’apprendre à utiliser l’internet. Les populations des zones à faible connectivité sont souvent confrontées à un accès limité ou peu fiable à l’internet. L’UNI relève ce défi en servant de hotspot local, ce qui permet aux utilisateurs d’accéder à des ressources hors ligne sans dépendre d’une connexion internet stable. En comblant le fossé de la connectivité, l’UNI offre aux habitants de ces régions une solution pratique pour accéder au contenu numérique et développer leurs compétences en la matière. La caractéristique principale d’UNI, qui consiste à mettre à disposition des ressources hors ligne, permet aux apprenants d’avoir un large éventail de matériel éducatif à portée de main, même sans connexion internet active. Ceci est particulièrement bénéfique pour les personnes qui ne connaissent pas Internet et qui souhaitent se familiariser progressivement avec les outils et les ressources en ligne.

UNI peut être un outil précieux pour les personnes âgées de 65 ans et plus qui cherchent à développer leurs compétences numériques dans un environnement sûr et sécurisé. En fournissant des ressources hors ligne, l’UNI permet aux seniors de se familiariser progressivement avec les outils et les ressources en ligne, sans risquer d’être victimes d’escroqueries et de fraudes en ligne. En outre, l’environnement d’apprentissage contrôlé de l’UNI permet aux seniors d’explorer les ressources en ligne dans un espace confiné, minimisant ainsi l’exposition aux risques potentiels en ligne. Les organisations à but non lucratif qui travaillent avec cette population peuvent utiliser UNI comme un outil pour soutenir leur mission. Par exemple, elles peuvent utiliser l’UNI pour fournir une formation à la culture numérique aux personnes âgées dans les zones à faible connectivité, où l’accès à l’internet est limité ou coûteux. En donnant accès à des ressources hors ligne, UNI peut réduire l’obstacle financier à la culture numérique et la rendre plus accessible et abordable pour les personnes âgées de ces régions. En outre, les organisations à but non lucratif peuvent utiliser UNI pour promouvoir le partage et la collaboration au sein de la communauté, où les personnes âgées peuvent échanger des connaissances et des ressources et renforcer collectivement leurs compétences en matière de littératie numérique.

L’UNI étant portable, il peut être partagé entre particuliers ou dans des espaces collectifs. Ce modèle de partage encourage l’apprentissage collaboratif, où les individus peuvent échanger des connaissances, partager des ressources et développer collectivement des compétences numériques. L’UNI favorise le sentiment d’autonomisation de la communauté et son engagement vis-à-vis de la technologie. UNI offre une approche rentable de la littératie numérique. Dans les régions où la connectivité internet est rare ou coûteuse, dépendre uniquement des ressources en ligne peut s’avérer financièrement lourd. UNI élimine la nécessité d’un accès permanent à l’internet en fournissant des ressources hors ligne. Cela permet non seulement de réduire la barrière financière, mais aussi de rendre l’alphabétisation numérique plus accessible et abordable pour les populations vivant dans des zones à faible connectivité.

UNI fournit un environnement d’apprentissage contrôlé en permettant aux utilisateurs d’accéder à l’internet par le biais d’un hotspot local hors ligne. Cela signifie que les apprenants peuvent explorer et expérimenter les ressources en ligne dans un espace confiné et sécurisé, minimisant ainsi l’exposition aux risques potentiels en ligne tels que les logiciels malveillants, les attaques d’hameçonnage ou les contenus inappropriés. En utilisant l’UNI comme un hotspot local hors ligne, les apprenants peuvent également minimiser l’exposition de leurs informations personnelles et de leur historique de navigation à des entités externes. Ce renforcement de la confidentialité et de la sécurité des données crée un environnement d’apprentissage sûr où les individus peuvent explorer librement l’internet sans craindre que leurs informations personnelles soient compromises. En outre, UNI peut être préchargé avec des ressources et des applications hors ligne spécialement conçues à des fins d’apprentissage. Ces ressources peuvent être soigneusement sélectionnées pour fournir des expériences d’apprentissage structurées et guidées, répondant à différents besoins et niveaux éducatifs. Les utilisateurs peuvent explorer ces ressources à leur propre rythme, en développant leur confiance et leur compétence dans l’utilisation d’outils et de plates-formes basés sur l’internet.

Dans l’ensemble, UNI peut être un outil précieux pour les seniors qui cherchent à développer leurs compétences numériques et à rester en sécurité en ligne. Les organisations à but non lucratif peuvent utiliser UNI pour soutenir leur mission qui consiste à aider les personnes âgées vivant dans des zones à faible connectivité à accéder aux ressources numériques et à développer leurs compétences en la matière.

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